Le 1er novembre, l'Algérie a fêté le 59e anniversaire du déclenchement de sa lutte pour l'indépendance. Le 2, elle s'est demandée encore pourquoi qu'elle étaitt si efficace en temps de guerre et si inefficace en temps de paix. Le 7 novembre, John Kerry, secrétaire d'Etat américain, viendra à Alger pour une visite amicale et accessoirement savoir qui contrôlera les puits de pétrole en 2014. Le 19 novembre, l'Algérie recevra le Burkina Faso pour une qualification à la Coupe du monde, en espérant jouer dans la cour des grands, même si ses dirigeants sont petits. Le 1er décembre, l'Algérie entrera dans la 3G pour mieux apprécier la lenteur des réformes.
Le 31 décembre, l'Algérie en sera encore, comme les années précédentes, à se demander s'il faut s'embrasser ou présenter ses condoléances et comme à chaque fois, à hésiter entre calendrier universel et hégirien pour savoir qui elle est. Le 1er janvier, ce sera une nouvelle année et chaque Algérien(ne) tentera de se rappeler ce qu'il a fait l'année d’avant. Il ne se passera pas grand-chose jusqu'au mois prochain, même pas le 19, où les Algériens ne seront pas invités à commémorer l'arrêt du processus électoral qui a plongé le pays dans une décennie dont la couleur change régulièrement. En février, un concours de bureaucratie sera organisé, entre un festival de langue de bois et quelques émeutes pour entamer l'année sans changement.
Le 24 février, l'Algérie fêtera l'anniversaire de la nationalisation de ses hydrocarbures et John Kerry ne sera pas invité. En mars, l'Algérie jouera à la pâte à modeler avec les fichiers électoraux pour qu'en avril, entre le 20 et le 30, les Algériens soient conviés à élire leur Président, qui sera probablement le même que celui des 15 années précédentes. Pourquoi voter ? Ce n'est pas un paradoxe, le temps ne passe pas vite en Algérie, mais ce n'est pas grave, il ne s'y passe pas grand-chose de toute façon.